
Rendez-vous pour une nouvelle édition du Festival !
Piano en fleurs s’érige comme un Festival de piano qui reçoit depuis quatre années de grands artistes qu’ils soient internationaux, ou enracinés dans notre région. La programmation est un puzzle de couleurs diverses, avec en son centre le piano, et se déploie à travers toutes les esthétiques : classique, jazz et musiques improvisées.
" Nous pensons Piano en Fleurs comme
un canevas de découvertes, qui permet au public de vivre des moments de grâce et de partage. "
Édito
Cinq ans déjà. Et pourtant, chaque édition me semble être la première. Le cœur battant, le vertige joyeux de voir ce festival, que j’ai imaginé, éclore à nouveau, délicat mais résilient.
Piano en Fleurs n’est pas né d’un concept. Il est né d’une nécessité. Celle de créer un espace de beauté et d’écoute, un lieu où l’on pourrait respirer et vibrer autrement. J’ai voulu un festival où la neuroatypie ne serait pas un sujet “à part”, mais une richesse au cœur du projet. Un combat aussi, dans une société trop souvent normative, rapide, brutale. Ici, on célèbre les nuances, les singularités.
Et c’est d’abord par la musique, par la force des pianistes invités, que cette célébration prend vie. Chacun des trois soirs du festival est pensé comme une traversée singulière, portée par des artistes d’exception : Éric Artz, le vendredi 21 novembre, nous emmène dans l’univers onirique et bouleversant des musiques de films de Miyazaki. Célimène Daudet, le samedi 22, fait vibrer les racines de la musique haïtienne dans un dialogue lumineux entre héritage et création. Enfin, le dimanche 23, deux grands interprètes venus d’horizons différents, Pierre-François Blanchard (jazz) et Frédérick Vaysse-Knitter (classique), s’associent pour un quatre-mains unique, suspendu entre écriture et improvisation. Trois soirées, trois mondes, trois façons de rappeler que le piano est un instrument infini.
Tous les concerts sont précédés par un moment précieux : la scène ouverte à de jeunes pianistes, élèves en fin de cycle de conservatoire. Un geste de confiance, de transmission et de dialogue, qui révèle aussi la force de l’avenir.
Et comme chaque année, les Pianos Partagés, les samedis et dimanches après-midi, offrent un espace de pratique du piano où enfants et adolescents – qu’ils soient neurotypiques ou neuroatypiques – viennent jouer devant un public et faire résonner leur propre voix.
Et puis il y a ce temps de parole, essentiel : l’Atypik Lab, le samedi matin. Un moment de réflexion collective où médecins, avocate, éducateurs, professeurs de piano, artistes et professionnels de la culture cherchent ensemble des chemins pour accueillir avec dignité toutes les sensibilités dans nos lieux culturels. Cette année, un partenariat avec l’IRTS nous permettra d’aller plus loin encore, pour que la venue d’un public neuroatypique ne soit pas seulement possible mais pleinement accueillie et encouragée, dans les meilleures conditions. Parce que l’inclusion n’est pas un mot : c’est un engagement.
Piano en Fleurs ne pourrait exister sans l’implication précieuse et chaleureuse des bénévoles, ni sans le travail passionné, souvent invisible mais toujours immense, de la petite équipe de la Compagnie Nine Spirit, qui porte ce projet à bout de cœur et à bras ouverts.
Piano en Fleurs est pour moi une forme de résistance douce. Contre l’uniformité. Contre l’invisibilisation de tant de trajectoires singulières. Mais c’est surtout une fête. Une fête de l’émerveillement, de la musique, et du lien qui nous unit.
Alors merci d’être là.
Que vous veniez pour entendre, pour jouer, pour penser, pour vous reposer, pour rencontrer des artistes ou découvrir de jeunes pianistes,
Ou simplement pour sentir ce qui bourgeonne.
Bienvenue à vous, dans ce jardin sonore un peu à part. Et infiniment vivant.











